Ce n'est pourtant pas par hasard s'ils se retrouvent là où ils sont. Originaire du Bas-St-Laurent, Caroline a grandi sur une fermette où l'on trouvait pratiquement de tout pour nourrir la grande famille: deux vaches laitières, une dizaine de vaches Highland, quelques cochons, poules pondeuses, poulets à chair, chèvres et lapins, un grand jardin et un petit verger de pommier, cerisier, prunier et framboisier. En plus d'une serre annexée à la maison. De quoi faire rêver tout futur agriculteur! Elle a commencé très jeune à feuilleter des livres de jardinage et a passé tous ses étés d'adolescente à planifier et travailler dans le grand jardin familial. Elle trouvait dont merveilleux de pouvoir organiser l'emplacement de tous ces légumes, de décider quand et comment les planter. Une passion était née. C'est ainsi qu'elle a dirigé ses études vers la profession d'agronomie, pour obtenir son diplôme en 2010. Elle a gagné de l'expérience sur différentes fermes au cours de ses étés et s'est vite aperçu que ce qui lui plaisait était le travail en contact direct avec la terre, le travail d'agriculteur. Elle a su dès lors qu'elle ne finirait pas agronome, mais bien fermière.
|
De son côté, Simon n'a jamais vraiment quitté le domaine agricole. Ayant grandi sur la ferme familiale, il a baigné dans ce monde pratiquement toute sa vie. Un volant de tracteur entre les mains dès l'âge de 8-9 ans, occupant ses étés d'adolescent à faire les foins et à travailler à l'étable, il se préparait tranquillement à prendre la relève de la ferme. Il s'est doté d'un diplôme d'études professionnelles en production de bovins de boucherie dans cette optique, mais cela l'a au contraire amené à douter de sa vocation. Il sentait que pour réussir dans ce type de production, il devait produire de la viande à très grande échelle, ce qui ne l'intéressait guère. Il a donc exploré d'autres options, travaillé plusieurs années sur des fermes laitières, retourné au Cégep en sciences humaines pour finalement se retrouver en psycho-socio à l'Université de Montréal. En cours de route, une idée se formait tranquillement dans sa tête: allier son intérêt pour l'être humain et pour l'agriculture en montant un projet de réinsertion sociale sur la ferme. Voilà! Tout s'éclairait tranquillement... Il s'est alors déniché un emploi sur une ferme maraîchère biologique à Montréal offrant ce genre de programme. En plus de bénéficier d'une expérience de travail unique, il y fit deux merveilleuses découvertes: la culture des légumes et Caroline! La suite des choses coula tout naturellement...
|